Pourquoi arroser votre pelouse ?

L’arrosage de la pelouse est un élément clé de l’entretien du gazon pour garantir une herbe dense, saine et durable. Le choix de votre semence de gazon au départ est très important, certaines graminées offrent une meilleure tolérance à la sécheresse et au piétinement. L’eau permet non seulement de maintenir l’humidité du sol nécessaire aux racines, mais aussi de favoriser un enracinement profond, ce qui rend le gazon plus résistant à la sécheresse. Un bon arrosage intervient en fonction de plusieurs paramètres : le type de sol, les chaleurs, la saison, et bien sûr l’humidité déjà présente (par la pluie, par exemple).

Arroser trop souvent mais superficiellement encourage des racines peu profondes, fragiles ; au contraire, un arrosage moins fréquent mais plus généreux incite les racines à descendre, renforçant la pelouse. C’est ce que recommandent les spécialistes : privilégier la profondeur de l’arrosage plutôt que la fréquence. 

En quelle quantité d’eau arroser le gazon ? (en mm)

Contrairement à l’idée reçue, l’arrosage d’une pelouse ne se mesure pas uniquement en minutes d’arrosage, mais plutôt en millimètres d’eau déposés au sol. Cette mesure (en mm, équivalente à des litres par m²) permet d’adapter l’arrosage aux besoins réels du sol et du gazon.

• En général, un apport de 3 à 4 mm par jour est souvent cité comme valeur de référence. 
• Cependant, il ne faut pas arroser tous les jours. On recommande plutôt un arrosage tous les 3 à 5 jours, pour compenser les apports naturels (pluie) et éviter de saturer le sol.
• Si vous cumulez plusieurs jours sans pluie, il faut arroser l’équivalent de ces journées. Par exemple, si cela fait 3 jours sans pluie, vous pouvez arroser 9 à 12 mm pour rattraper le déficit. 
• Pour contrôler précisément la quantité, utilisez un pluviomètre (ou un gobelet posé sur la pelouse) pendant l’arrosage. Cela vous indique exactement combien d’eau est distribuée.

Une autre source évoque des apports hebdomadaires en période chaude : jusqu’à 40-50 mm par semaine selon le climat, notamment dans les zones très chaudes.  

Arrosage selon le type de pelouse

Pelouse fraîchement semée

Arroser un semis de gazon demande une approche très différente de celle d’une pelouse déjà établie. Lorsque vous semez, les graines doivent rester en contact avec un sol humide sans être détrempées. Il faut arroser en pluie fine, plusieurs fois par jour si nécessaire, pour maintenir une humidité constante sans créer de flaques. 

Selon le type de sol :

• Sol argileux : environ 5 mm par jour, 1 à 2 fois.
• Sol sableux : jusqu’à 10 mm, 2 à 3 fois par jour, car l’eau s’infiltre plus vite.
• Dès que les graines lèvent, continuez l’arrosage léger pendant environ 15 jours pour assurer un développement régulier sans noyer les jeunes plantules.
• Dès le début, la racine doit commencer à descendre : un arrosage trop superficiel ou trop peu fréquent limite l’enracinement profond.

Pelouse déjà en place

Pour une pelouse bien installée, l’arrosage vise moins à germer des graines qu’à renforcer le système racinaire existant :

• Il faut arroser moins souvent, mais abondamment pour humidifier le sol en profondeur. Par exemple, 4 à 5 litres d’eau par m² (soit ~ 4-5 mm) à chaque séance d’arrosage sont souvent recommandés.
• Le but est que l’eau atteigne la zone des racines, typiquement 10 à 15 cm de profondeur selon certaines sources.
• Cela favorise un enracinement profond, ce qui rend le gazon plus résistant aux périodes de sécheresse.

Arrosage selon les saisons et les cas particuliers

L’arrosage n’est pas identique toute l’année : les besoins varient selon les saisons, la météo et la santé de la pelouse.

• Printemps : la croissance repart, mais l’arrosage reste modéré. On ne doit pas arroser systématiquement au printemps, sauf si la sécheresse persiste. 
• Été : période critique. Avec de fortes chaleurs, un apport d’eau important est utile : 20 à 25 litres par m² par arrosage en été. Un arrosage hebdomadaire bien dosé suffit généralement. L’arrosage “profond mais peu fréquent” est recommandé pour favoriser une bonne tolérance à la sécheresse. 
• Automne : si les pluies ne suffisent pas, un arrosage peut être nécessaire pour préparer le gazon à l’hiver. Un arrosage à cette période est utile si la pluie est rare.
• Cas de fortes chaleurs / canicule : lorsque le stress hydrique est important, il vaut mieux privilégier des arrosages plus profonds, mais pas trop fréquents, pour éviter de “noyer” le sol.
• Jour de pluie : si la pluie a apporté une bonne quantité d’eau (mesurée via pluviomètre), vous pouvez espacer ou sauter l’arrosage. Cela évite le gaspillage d’eau et protège les racines.

Moment idéal pour arroser

Le moment de la journée est un point crucial pour un bon arrosage :

• Le matin est un moment privilégié : entre tôt le matin et vers 10h, quand les températures sont plus basses, il y a moins d’évaporation, et le gazon a le temps de sécher pendant la journée, ce qui limite le développement des maladies fongiques. Certains recommandent d’arroser très tôt pour les systèmes d’arrosage automatique, surtout sur un sol bien établi. 
• Il faut éviter d’arroser en plein soleil (milieu de journée), car l’eau s’évapore trop vite, et éviter le soir trop tard, car l’humidité stagnante favorise les maladies. 

Quel type d’arrosage choisir ?

On peut arroser un gazon de différentes manières : manuellement avec un tuyau/arroseur, ou via un système automatique enterré. Chaque méthode a ses avantages et inconvénients.

• Arrosage manuel : simple à mettre en œuvre, flexible, mais demande du temps et de l’attention (vérifier quantité, temps, mesurer avec un pluviomètre/gobelet).
• Arrosage automatique enterré : très pratique, particulièrement pour une grande surface. Il peut être programmé pour arroser à des moments optimaux (nuit ou matin). Il faut cependant bien régler l’intervalle d’arrosage, le volume, et adapter selon les zones (ombragées, ensoleillées).
• Choisir un bon arroseur : selon votre système, les arroseurs peuvent être des oscillants, des rotors enterrés, des buses… Leur débit détermine le temps nécessaire pour atteindre la quantité d’eau souhaitée. Il est important de faire un test avec un récipient pour mesurer l’efficacité de votre système. 
• Programmation : avec un arrosage automatique, il faut éviter de surprogrammer. Par exemple, pour des températures jusqu’à ~25 °C, arroser trois fois par semaine au maximum, avec une quantité suffisante à chaque fois.

Pourquoi arroser en profondeur ? L’importance de la profondeur

Arroser en profondeur est fondamental pour encourager un enracinement solide :

Si l’arrosage ne mouille que la surface, les racines restent superficielles. Cela rend le gazon plus vulnérable à la sécheresse et aux maladies. Il faut viser que l’eau pénètre jusqu’à 10-15 cm, voire plus selon le type de sol. Pour vérifier la profondeur réelle d’infiltration, on peut arroser pendant un certain temps (ex. 30 minutes), creuser un trou et mesurer jusqu’où l’eau est descendue, puis ajuster la durée d’arrosage en conséquence. Un arrosage profond favorise un système racinaire plus robuste, ce qui améliore la résistance à la sécheresse et la qualité de la pelouse.

Fréquence d’arrosage recommandée

• Pour un gazon bien établi : généralement 1 fois par semaine, en quantité suffisante. En cas de forte chaleur, la fréquence peut augmenter (par exemple tous les 3-4 jours), mais toujours avec des apports profonds. 
• Pour un semis : plusieurs arrosages légers par jour au début, puis progressivement on espace mais on augmente la quantité. Il est essentiel d’ajuster en fonction des apports naturels d’eau (pluie) : un pluviomètre est un allié précieux pour calibrer la fréquence.

Entretien complémentaire : après arrosage

• Tonte : tondre selon un réglage adapté. Une tonte haute en été permet de conserver l’humidité dans le sol.
• Engrais : bien arroser après l’application d’engrais, surtout lors du semis ou du regarnissage.
• Test d’humidité : utiliser un pluviomètre, des gobelets, ou creuser pour vérifier la profondeur d’humidification.
• Ajustements selon le sol : les sols argileux retenant l’eau peuvent nécessiter des cycles plus courts mais moins fréquents, tandis que les sols sablonneux ont besoin d’arrosages plus fréquents.

FAQ

Combien d’eau dois-je apporter exactement par arrosage ?

L’objectif est d’apporter une quantité mesurée en millimètres, pas seulement des minutes. Une valeur typique est de 3 à 4 mm par jour de besoin, mais comme on n’arrose pas tous les jours, on peut cumuler : par exemple, si vous arrosez tous les 3 jours, vous pouvez viser 9 à 12 mm (soit 9-12 L/m²) pour compenser. Utiliser un pluviomètre ou un gobelet sur la pelouse permet de mesurer avec précision la quantité réelle déposée pendant l’arrosage. Cela évite de gaspiller l’eau ou de sous-arroser.

Peut-on arroser la pelouse tous les jours ?

Non, ce n’est pas recommandé pour un gazon bien établi. Arroser quotidiennement, surtout en faible quantité, encourage les racines à rester en surface, ce qui rend le gazon vulnérable à la sécheresse et aux maladies. Pour les semis, des arrosages fréquents (1-2 fois par jour) peuvent être nécessaires au début, mais seulement en pluie fine et sans détremper le sol.